Ce matin s'ouvre, à Bruxelles, la réunion du groupe de travail numéro 2 du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), mis en place en 1988 par l'ONU et l'Organisation météorologique mondiale. Mission : adopter d'ici à vendredi le «résumé pour décideurs» d'un épais rapport technique sur les «changements climatiques : conséquences, adaptation et vulnérabilité». Deuxième étape d'un scénario en trois actes et un épilogue. Le premier a eu lieu il y a deux mois à Paris, où les climatologues se sont penchés sur la prévision du climat futur, bousculé par nos émissions de gaz à effet de serre (GES). Le troisième acte réunira le groupe 3 («adaptation et atténuation du changement climatique») à Bangkok, fin avril. Puis, en novembre, une synthèse sera produite à Valence (Espagne). Elle servira de base aux négociations diplomatiques prévues à la fin de l'année entre les pays signataires de la convention sur le climat des Nations unies.
Ampleur. Après les «fondamentaux» du groupe 1, la question posée au groupe 2 prend la forme du «est-ce grave docteur ?». Certes, le climat va changer, plus ou moins vite et plus ou moins fort selon nos émissions de GES et la réponse de la planète (1). Mais en quoi est-ce dangereux, et pour qui ? Peut-on déjà mesurer des effets, sur les écosystèmes ou l'agriculture, de l'amorce de changement climatique constatée ?
Agriculture, ressources vivantes, recul des côtes, coût de l'adaptation à une géographie changean