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Libération

Centrales sens dessus dessous en Suède

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publié le 14 avril 2007 à 7h13

Scandinavie correspondance

Le nucléaire suédois a-t-il perdu la tête ? Des filtres qui fuient, des prélèvements jamais analysés, des employés en état d'ébriété... Le tableau brossé par la presse est accablant. Aussi, le gouvernement suédois a-t-il prié l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) de venir évaluer la sécurité ses trois centrales. Mi-mars, le chef des missions d'évaluation des installations nucléaires (Osart) s'est rendu à Stockholm pour préparer la venue, à partir de juin, d'une douzaine d'experts internationaux. Une façon de calmer les esprits.

Immobilisé. Premier incident sérieux, le 25 juillet, à la centrale de Forsmark, au nord de la capitale. Un court-circuit en bordure du site provoque une panne d'électricité au niveau du premier réacteur. Le système d'arrêt d'urgence s'enclenche, mais seuls deux des quatre générateurs de secours prennent le relais. Les deux autres doivent être déclenchés manuellement vingt minutes plus tard. L'incident est classé de niveau 2 sur l'échelle d'Ines (International Nuclear Event Scale), qui en compte 7. L'organisme suédois de l'inspection de la sûreté nucléaire (SKI) ouvre une enquête. La moitié du parc nucléaire du royaume, construit sur le même modèle, est immobilisé une partie de l'été. Le problème se situe au niveau de «la rapidité et la qualité des réactions du personnel dans certaines situations», note le porte-parole de l'organisation. Les deux générateurs de secours n'ont pu démarrer car des pièces n'a