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Libération

A nous les vieilles centrales anglaises

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Energie. EDF s’empare de British Energy, premier exploitant nucléaire britannique.
publié le 25 septembre 2008 à 9h02

Une journaliste : «Vous allez dépenser plus de 15 milliards d'euros…» Pierre Gadonneix, patron d'EDF, lui coupe la parole. «Non, investir.» Voilà un échange qui pourrait résumer l'état d'esprit dans lequel se trouvait hier le big boss de l'électricien français : confiant. C'est donc le sourire aux lèvres que «Gado» est venu hier présenter à la presse la plus lourde acquisition de l'histoire de la société : le rachat de British Energy (BE). Et, partant, clore un feuilleton de plusieurs semaines qui commençait à faire sérieusement désordre. Introduction du PDG : «Je suis heureux de vous annoncer enfin cette opération majeure. C'est l'aboutissement d'un long processus.» Le groupe français a réussi à mettre la main sur l'exploitant britannique de nucléaire civil BE contre un chèque compris entre 15,2 et 15,7 milliards d'euros. Dans un deuxième temps, le gazier britannique Centrica devrait rejoindre EDF et acquérir autour de 25 % du capital de BE.

Bienvenue.En prenant le contrôle de 8 des 10 centrales nucléaires du pays, EDF assoit un peu plus sa domination en Europe. Pourquoi avoir choisi la Grande-Bretagne ? «Parce que c'est le pays européen qui va développer le plus d'EPR dans les vingt prochaines années», répond le patron, qui ambitionne de construire quatre réacteurs de troisième génération au Royaume-Uni. Sans perdre de temps. Les travaux de la première centrale pourraient débuter dès 2012, pour une mise en service en 2017. Pendant la prése