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Libération

A l’ENA, adieu le classement de sortie, bonjour le «vécu»

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publié le 26 septembre 2008 à 9h02

Le classement de sortie de l’ENA a vécu. Mis en place avec la création de l’école au sortir de la Seconde Guerre mondiale, il pourrait être supprimé dès 2011, voire même 2010 pour la dernière promotion Emile-Zola qui vient de rentrer à l’école.

Cursus. C'est ce que sont venus expliquer le ministre du Budget Eric Wœrth et son secrétaire d'Etat à la fonction publique, André Santini, avant-hier aux cent soixante élèves en cours de scolarité. Devant un public qui semblait acquis à cette mesure mais très inquiet à l'idée de savoir par quoi elle sera remplacée, les ministres ont expliqué qu'il s'agissait «d'un choix politique et non d'une mesure technique». Un choix qui découle de la feuille de route définie par Nicolas Sarkozy lors de ses vœux aux fonctionnaires en janvier à Lille. Il avait critiqué cette procédure, dépassée selon lui, en faisant valoir que le classement de sortie de l'ENA détermine trop précocement toute la carrière professionnelle des fonctionnaires. Cette suppression du classement vise à moderniser le cursus de formation de la future élite de l'Etat et les procédures de recrutement des administrations.

C'est-à-dire à «professionnaliser» la fonction publique, maître mot d'un discours où il est beaucoup plus question de «managers» et de «mobilité» que de «serviteurs de l'Etat». La fin du classement de sortie, «et les ulcères qui vont avec» comme le souligne un étudiant, doit permettre de faire évoluer la scolarité v