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Libération

CO2 : les constructeurs perdent un round

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publié le 26 septembre 2008 à 9h02

Les constructeurs automobiles européens l'ont mauvaise. Leurs efforts pour persuader les eurodéputés de mettre un frein aux réductions d'émissions de CO2 que l'Europe veut leur imposer ont tourné au fiasco. Lors d'un vote en commission parlementaire, hier, les députés ont refusé de céder. Le socialiste italien Guido Sacconi, qui pilote le dossier au Parlement européen, pensait pourtant avoir la majorité dans sa poche. Il avait négocié avec les conservateurs un paquet d'amendements de compromis qui reportait de trois ans les objectifs de réduction des émissions de CO2, donnait plus de liberté aux constructeurs pour réaliser ces objectifs et révisait à la baisse les amendes prévues en cas de dépassement. Des aménagements qui donnaient de l'air à une industrie qui brandit le risque d'une baisse des exportations de plusieurs milliards d'euros et la perte de milliers d'emplois.

Hier matin, patatras, une bonne partie des amendements de compromis est rejetée. Du coup, les députés doivent se prononcer sur les quelque 300 amendements déposés individuellement par les parlementaires. Au bout de deux heures de vote, personne ne sait plus à quoi ressemble le texte. «C'était un sacré bordel, avoue un participant, Sacconi a dû demander une suspension de séance avant le vote final pour tenter d'y voir plus clair.»Résultat : le texte adopté prévoit qu'en 2012, les voitures neuves vendues en Europe ne devront plus émettre en moyenne que 130 grammes de CO