Le lièvre, le pigeon et le chevreuil seront les «trois gibiers phares de la rentrée» de la saison de chasse, qui ouvre dimanche dans la moitié nord de la France, quinze jours après le Sud. Mais il n'y avait pas que des infos pour initiés - du genre «le faisan va sauver la saison pour la plume», «le sanglier, à chasser avec enthousiasme» - lors de la conférence d'ouverture de saison de la Fédération nationale des chasseurs (FNC). Charles-Henri de Ponchalon, son président, avait aussi un message à faire passer : «Il n'y a pas que les écolos qui peuvent parler d'environnement.» La Fédération a donc édité un atlas des actions d'éducation réalisées par les chasseurs dans une cinquantaine de fédérations départementales, à destination des jeunes. «Les enfants ont une connaissance très importante de la faune exotique ou des espèces rares comme le loup ou l'ours,précise Françoise Peschadour, directrice adjointe de la FNC. Mais sur les espèces communes à portée de main, la connaissance n'existe plus.» Et de préciser aussitôt, pour les parents inquiets : «Attention, nos formateurs ne parlent pas de chasse dans les écoles. On parle espèces, biotopes…»
La Fédération ne cache pas que ce type de communication vise aussi à reprendre la main. Le nombre de chasseurs baisse de 2 % chaque année (ils étaient 1,35 million en 2006-2007) et cette population vieillit. Ces dernières années, les écologistes («ces gens-là», entend-t-on grommeler dans les