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Libération

De Jaffré à Russo, les occasions escamotées

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Les mesures prises à chaque nouveau scandale ont, jusqu’à présent, eu peu d’effets.
publié le 27 septembre 2008 à 9h02

Une impression de déjà-vu… Depuis presque dix ans, la France est régulièrement agitée par des scandales de patrons partant avec des parachutes dorés. Et, à chaque fois, les politiques s’agitent, concoctent des réformes, qui n’empêchent pas de nouveaux scandales…

1999 : les 250 millions de francs de Jaffré

C’est le premier scandale du genre. Philippe Jaffré quitte la présidence d’Elf après une bataille boursière perdue contre Total. La presse révèle alors que l’ex-PDG a monnayé sa défaite en échange d’un pactole de 250 millions de francs (37 millions d’euros), notamment en stock-options. Réaction du gouvernement de gauche, il faut mettre fin à l’opacité. La loi NRE, adoptée en 2001, impose la transparence de certains éléments de la rémunération des patrons.

2002 : Messier réclame 20 millions

Viré de son poste de PDG de Vivendi, Messier s'en va en demandant 20 millions d'euros. Son successeur, Jean-René Fourtou, refuse. Messier réclame son dû en justice, avant d'y renoncer fin 2003, pour éviter des poursuites judiciaires aux Etats-Unis. Entre-temps, ce conflit a scandalisé des députés qui ont créé une mission d'information sur la rémunération des patrons. Messier est auditionné, mais la mission ne débouche sur rien. Les députés libéraux de l'UMP disant leur peur de légiférer, car «cela fait fuir les investisseurs».

2005 : Bernard part avec 38 millions

Pas de chance pour Daniel Bernard, ex-PDG de Carrefour, son successeur lâche devant les actionnaires le montant - confidenti