«C'est un moment historique, sans précédent», s'enthousiasme Awa Marie Coll-Seck. La directrice du partenariat international Faire reculer le paludisme (FRP), qui coordonne l'ensemble des acteurs publics et privés engagés dans la lutte contre cette maladie parasitaire, a de quoi se féliciter. Le sommet du paludisme, organisé jeudi en marge de l'assemblée générale de l'ONU, à New York (lire ci-dessous), vient d'accoucher d'un très ambitieux plan mondial de 3,5 milliards de dollars (2 milliards d'euros) pour tenter de sauver plus de 4 millions de vies d'ici à 2015.
Prévention. En présence de nombreux leaders politiques, dont le Premier ministre anglais, Gordon Brown, du milliardaire philanthrope Bill Gates ou encore des chanteurs Youssou N'Dour et Bono, un bel unanimisme s'est dégagé pour constater, comme l'a dit la directrice générale de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Margaret Chen, «qu'après des décennies de revers et de déconvenues, la situation est en train de changer».
Dans quantité de pays, des programmes de prévention par l’utilisation de moustiquaires imprégnées d’insecticides à longue durée d’action - jusqu’à cinq ans ! - et pulvérisation d’insecticides à domicile ont déjà permis de faire reculer la maladie. Au Brésil et au Vietnam, mais également en Afrique, avec une diminution des cas de 50 % au Rwanda ou en Tanzanie.
La lutte contre le paludisme bénéficie également de fructueux partenariats public-privé