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Libération

La France vise le jackpot du nucléaire civil indien

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publié le 30 septembre 2008 à 7h15
(mis à jour le 30 septembre 2008 à 7h15)

Sauf obstacle de dernière minute, la France devrait signer aujourd'hui avec l'Inde un accord de coopération bilatérale dans le domaine du nucléaire civil, qui permettrait à New Delhi d'importer des équipements français pour ses futures centrales. En provenance de Marseille, où il assistait au 9e sommet indo-européen, le Premier ministre, Manmohan Singh, doit rencontrer Nicolas Sarkozy à l'Elysée pour une visite bilatérale dont cette question constitue le principal enjeu. Si l'accord est signé, il ouvrirait la porte à un marché colossal pour les entreprises françaises du secteur, à commencer par Areva.

D’après les estimations, l’Inde, où le nucléaire représente pour l’instant moins de 3 % des capacités énergétiques, devrait en effet importer près de 70 milliards d’euros d’équipements au cours des quinze prochaines années. Et les firmes françaises peuvent espérer récupérer une bonne partie de ces contrats - jusqu’à 20 milliards d’euros selon le patronat indien.

Entorse. Une perspective qui explique pourquoi la France, comme les Etats-Unis et la Russie, ont activement milité, depuis trois ans, pour que l'Inde bénéficie d'une exception à la législation internationale. Bien qu'elle dispose de la technologie nucléaire depuis des décennies, New Delhi n'a en effet jamais ratifié le Traité de non-prolifération, ce qui lui interdit toute assistance internationale dans ce domaine ultrasensible. Pour des questions commerciales et géopolitiques, les Etats-Unis o