Carambolage de textes contradictoires à Bruxelles où se joue l'avenir de la pollution automobile européenne. Vendredi, la commission environnement du Parlement avait rejeté un premier texte jugé laxiste par les ONG. Celui finalement adopté prévoit qu'à partir de 2012, tout nouveau véhicule roulant en Europe devait émettre moins de 130 grammes de CO2 par kilomètre (g / CO2 / km). Un objectif jugé inatteignable pour les constructeurs européens.
«Coûte que coûte». Aujourd'hui, c'est au tour d'un panel d'experts de plancher sur un texte parallèle destiné au Conseil des ministres de l'environnement européens et initié par la France. Un texte favorable aux constructeurs qui fait fi des positions adoptées en Commission parlementaire vendredi. Et que la France, dans le cadre de sa présidence de l'Union, souhaite coûte que coûte faire avaliser avant fin décembre. «Coûte que coûte, cela signifie à tout prix, quel que soit le contenu du texte», signale Anne Valette, chargée de campagne à Greenpeace. De fait, le texte discuté demain ressemble étrangement à l'accord Sarkozy-Merkel signé le 17 juin à Straubing, en Allemagne. D'abord, il propose que 60 % seulement de la flotte européenne atteigne l'objectif de 130 g / CO2 / km. Plutôt facile pour les chaînes de fabrication des constructeurs : une bonne partie de la flotte actuelle est déjà à ce niveau d'émissions, la moyenne se situant toutefois à 158 g/ CO2/ km. Pour les 40 % restan