La crise financière et le ralentissement économique qu'elle engendre risquent de peser sur les négociations internationales conernant le climat. Mais certains spécialistes s'accrochent à l'idée que la «croissance verte» pourrait aider à sortir de l'ornière.
«Il est plus facile de gérer les contradictions (entre pays à la table des négociations) avec une croissance forte qu'avec une croissance faible», résume Jean-Charles Hourcade, directeur du Centre international de recherche sur l'environnement et le développement (Cired), basé à Paris. «Il peut y avoir un impact en matière de disponibilités financières. Il y a un risque», reconnaît Brice Lalonde, «ambassadeur climat» de la France.
Un calendrier de négociations serré
Les enjeux du réchauffement climatique portent sur le long terme alors le calendrier des négociations est extrêmement serré: l’objectif est de parvenir à un accord à Copenhague en décembre 2009 pour donner une suite au protocole de Kyoto (2008-2012). Or, certaines pistes sont extrêmement coûteuses, à l’image des mécanismes de lutte contre la déforestation dans les pays en voie de développement.
Aux Etats-Unis, où 700 milliards de dollars risquent d'être injectés dans le marché, ce séisme intervient à quelques mois d’un changement d’administration qui suscitait de réels espoirs après des années de refus obstiné de tout engagement chiffré sur la réduction d’émissions de gaz à effets de serre (GES).
En Europe, la crainte d'une révision à la baisse des ambitions de l'