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Libération

Les antiéoliens testent leur puissance

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Archive. (REUTERS)
publié le 4 octobre 2008 à 6h51
(mis à jour le 4 octobre 2008 à 6h51)

Ils en ont fait du chemin, les opposants à l'éolien qui défilent ce samedi après-midi à Paris jusqu'au ministère de l'Ecologie, un an après leur première manifestation nationale. Avec la Fédération environnement durable, ils ont multiplié les sorties médiatiques et enregistré quelques soutiens politiques de poids, à commencer par celui de l'ex-président Valéry Giscard d'Estaing (Libération du 13 juin). Leur cible : l'objectif français d'atteindre 25 000 mégawatts en éolien en 2020, soit la construction d'environ 6 000 éoliennes.

D'abord minimisée par les défenseurs de l'énergie verte, qui la renvoyaient à son côté folklorique, cette mobilisation commence à inquiéter. Dénonçant une «campagne extrêmement violente, orchestrée», le président du Syndicat des énergies renouvelables (SER), André Antolini, s'inquiétait jeudi : «Nous ne sommes pas à l'abri de dispositions meurtrières.» Car les antiéoliens ne parlent plus dans le vide. A l'Assemblée, le président UMP de la Commission des affaires économiques, Patrick Ollier, a assuré qu'il mettrait la question sur la table lors de la loi Grenelle 2 et il est loin d'être isolé dans son parti.

Rachat. Pour élargir leur audience, les antis ont changé de stratégie, insistant moins sur les impacts sur les paysages, forcément subjectifs, ils portent désormais le fer sur les questions de gros sous. «Les arguments se sont déplacés sur le terrain économique», souligne un cadre de l'Ademe, l'Ag