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Opposition au sens propre. PSA pense hybride et attend la pile

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publié le 4 octobre 2008 à 6h51
(mis à jour le 4 octobre 2008 à 6h51)

«La voiture électrique n'a pas un avenir colossal», estimait Christian Streiff, le PDG de PSA Peugeot Citroën, lors d'une visite du site de Sochaux début septembre. «Elle représentera 5 à 10 % du marché quand ce sera mûr, dans cinq ou dix ans, et en centre-ville.» Alors que certains constructeurs ne jurent que par cette technologie, Peugeot reste prudent : «Demain, le poids de l'électrique sera limité. Après-demain, nous n'en savons rien. Il y a, entre le moteur normal et l'électrique, toute une série de solutions qui mélangent les deux et qui auront plus d'extension.» Alors, quelle stratégie pour Peugeot ? Améliorer les moteurs essence et diesel. «C'est le cœur de notre stratégie d'ici à 2013. Nous sommes le champion de la voiture écologique. Chaque année, nous vendons un million de véhicules qui émettent moins de 140 grammes de CO2 par kilomètre.» Le directeur général de Citroën, Gilles Michel, renchérit : «Nous avons inventé le filtre à particule, nous sommes le premier constructeur mondial de moteurs diesel, leader des boîtes manuelles pilotées, et numéro 1 du stop and start sur la voiture généraliste.» En 2011, PSA prévoit d'équiper un million de véhicules avec cette dernière technologie, qui permet de réduire de 15 % la consommation en ville.

Et à moyen terme ? L'hybride diesel. Voilà la voie royale du constructeur, la «véritable rupture», selon Streiff. «Nous avons une longueur d'avance»,