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Opposition au sens propre. Renault vise le tout électrique

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publié le 4 octobre 2008 à 6h51
(mis à jour le 4 octobre 2008 à 6h51)

«Renault, c'est la voiture plus l'électricité.» S'il s'amusait à paraphraser Lénine - ce qui n'est pas vraiment son genre -, voilà ce qu'aurait pu déclarer le PDG de Renault, Carlos Ghosn, lors de sa présentation au Mondial de l'automobile. «La voiture électrique, a-t-il expliqué, est une "rupture nécessaire" dans la technologie automobile, afin de passer à des véhicules, non pas moins polluants, mais à "zéro émission". L'avenir se joue là et il y aura une prime au constructeur qui réussira ce pari à un coût économique acceptable

Renault ambitionne bien, avec son partenaire Nissan, de monter sur la première marche de ce marché quasi-inexistant aujourd'hui et affiche un objectif d'au moins 100 000 ventes par an dès 2012. Là où la majorité des constructeurs, à l'image du rival PSA, parient sur une décroissance progressive des émissions de CO2 grâce aux progrès des moteurs hybrides, la marque au losange entend donc sauter directement à la case tout électrique. Le groupe promet un «véhicule électrique de masse», dont le futuriste Z.E. Concept, dévoilé au Mondial, est une sorte de projection fantasmée. Certes, Carlos Ghosn reconnaît que le développement de cette «gamme de véhicules» (il y en aura plusieurs) exigera «des investissements colossaux» dans les batteries et posera de gros problèmes techniques. Mais l'inventeur du low-cost automobile en est sûr : ce véhicule 100 % propre et silencieux est le plus