Les allées du Mondial de l'automobile alignent pléthore de concept cars roulant au moteur hybride, électrique, ou à l'hydrogène. Mais en attendant la révolution verte, le Mondial, c'est aussi les grosses tutures de luxe gourmandes en carburant.
Pour éviter de se faire épingler par les réglementations, les marques concernées jouent sur des détails, avec des résultats parfois bluffants. «Nous allons prouver que les grosses voitures peuvent être efficaces en terme d'émission de CO2», assure, serein, Ian Robertson, numéro 2 de BMW. La marque se vante en effet d'avoir investi un milliard d'euros depuis six ans sur son programme «Efficient Dynamics», qui vise des gains de consommation et d'émission de CO2 par l'amélioration des moteurs, la récupération d'énergie au freinage, l'aérodynamisme… «Aujourd'hui, un million de véhicules a bénéficié de ce programme Efficient Dynamics. Ça représente une économie de 150 millions de litres de carburant, soit l'équivalent de la consommation en électricité d'une ville de 800 000 habitants sur un an», affirme un porte-parole du groupe. Ou encore : «La moitié de la gamme actuelle émet moins de 140 grammes de CO2 au kilomètre, 50 % de nos ventes en France sont "bonusées" ou neutres.»
A croire que la mauvaise réputation des voitures de luxe relèverait de la diffamation. «L'ancienne Série 3 sortie en 1998 faisait du 6,7 litres aux 100 kilomètres pour un moteur de 132 chevaux. Dix