C'est un de ces amendements qui pourraient rendre le débat sur la loi Grenelle électrique. Trois petites lignes qui «menacent toute la cohérence du Grenelle», dénoncent des associations et collectifs (1). Promu par l'UMP Patrick Ollier, président de la commission des Affaires économiques, l'amendement modifie substantiellement l'article 4 du projet de loi Grenelle 1 - dont la discussion à l'Assemblée doit démarrer demain -, concernant la réduction de consommation d'énergie dans le bâtiment, le secteur le plus consommateur d'énergie en France.
«Catastrophe». Si ses motivations semblent simples («ne pas privilégier une énergie par rapport à une autre»), il a semé l'émoi chez plusieurs acteurs du Grenelle qui dénoncent l'influence des promoteurs du tout électrique et des fabricants de convecteurs. «Ça n'a l'air de rien, explique Olivier Sidler, ingénieur et membre de l'association Negawatt, qui milite pour l'efficacité et la sobriété énergétiques. Mais on va vers une catastrophe. Cela fait dire au texte l'inverse de ce qu'il signifiait. Ceux qui ont perdu la bataille pendant le Grenelle reviennent par une autre porte.» Dans sa formulation initiale, l'article 4 prévoit que toutes les constructions neuves «présentent une consommation d'énergie primaire inférieure à 50 kWh par mètre carré et par an» à partir de 2012. Un texte qui «signait la mort à terme du convecteur, ce chauffage électrique un peu stupide, qui doi