Il aura donc fallu presque un an. Le 25 octobre 2007, Nicolas Sarkozy concluait le Grenelle de l’environnement. Et cette semaine, la première loi estampillée Grenelle arrive au Parlement. Le débat doit débuter dès que les députés auront bouclé le RSA. Au mieux cet après-midi. Plus vraisemblablement demain ou jeudi. Ultime report d’un texte initialement annoncé pour le printemps.
Il s’agit d’une «loi de programme», chargée de traduire les grands engagements pris il y a un an, et censée être complétée par une loi plus technique, dite «Grenelle 2», dont on attend depuis un mois la transmission au Conseil d’Etat et qui sera débattue plus tard. Entre-temps, le projet de loi de finances comportera lui aussi des mesures «Grenelle», notamment fiscales.
Depuis la présentation de la loi Grenelle 1 en Conseil des ministres, en juin, lobbies professionnels et associations ont fait le siège des députés. De nombreux amendements adoptés en commission la semaine dernière modifieraient sensiblement le texte, marquant un recul sur certains points qui avaient fait consensus lors du Grenelle, et une amélioration sur d’autres.
Le débat à l'Assemblée doit durer une quinzaine de jours et Jean-Louis Borloo, le ministre de l'Ecologie, ne désespère pas de le conclure sur une adoption «à l'unanimité», espérant le soutien de la gauche sur des thèmes qui transcendent les clivages. «On aborde la démarche de façon constructive, assure le socialiste François Brottes. En apparence, c'est