«Archi-vexé.» Tel était, selon un syndicaliste, l'état émotionnel de Nicolas Sarkozy en apprenant que les salariés de l'usine Renault de Sandouville s'étaient mis en grève pour sa venue hier, à l'appel de la CGT (321 pour la direction, 800 selon la CGT, sur un effectif total présent de 1 700 salariés). Alors qu'il devait rencontrer 400 ouvriers sur les chaînes de montage, la nouvelle l'en a dissuadé.
Plan national. Le Président s'est donc contenté d'une rencontre de près d'une heure avec les représentants syndicaux de l'usine, en présence du PDG du groupe, Carlos Ghosn. Entretien à l'issue duquel Nicolas Sarkozy a fait part de sa volonté de travailler «au niveau de l'UE, à mettre en place des crédits à taux bonifiés» pour les constructeurs. «Il n'y a aucune raison qu'ils soient en moins bonne position que les autres», a-t-il ajouté en référence au plan d'aide américain (lire ci-dessous). Plus tôt dans la journée, l'Association des constructeurs européens d'automobiles avait appelé les responsables politiques européens à accorder un prêt à taux réduit de 40 milliards d'euros et à créer des incitations au retrait des véhicules de plus de huit ans, pour accélérer le renouvellement du parc.
Nicolas Sarkozy a par ailleurs déclaré qu'il annoncerait au Mondial de l'auto, jeudi, un «grand plan national pour favoriser les véhicules sans carbone». Concernant l'usine de Sandouville, spécialisée dans le haut de gamme et où 1 000 départs