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Climat : les industriels perdent une manche

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publié le 8 octobre 2008 à 6h51

Le plan d'action européen contre le changement climatique résiste à la tempête financière. Les industriels, qui pensaient tenir là un argument béton pour obtenir une diminution de leur effort financier, serrent les dents. Les eurodéputés ont refusé de les écouter lors d'un vote clé, hier, en commission parlementaire. «Le changement climatique reste le plus grand défi au niveau mondial. On ne peut pas attendre que nos économies se remettent de la crise financière pour agir», a défendu l'Irlandaise conservatrice Avril Doyle qui pilote, au Parlement, le texte législatif sur le système d'échange des quotas d'émissions de gaz à effet de serre (GES) pour l'industrie.

Enchères. Ce dispositif est la pièce maîtresse du plan européen destiné à permettre à l'Union de réduire ses émissions de GES de 20 % d'ici à 2020. Au cœur de la bataille : la mise aux enchères de ces quotas, actuellement accordée gratuitement aux industries lourdes. Selon le texte voté hier, cette mise aux enchères sera progressive : 15 % des quotas en 2013 pour atteindre 100 % en 2020. Une version un peu adoucie par rapport au texte initial qui prévoyait 20 % en 2013.

Pour éviter les délocalisations, des dérogations pourront être accordées aux secteurs exposés à la concurrence internationale. A l’inverse, les centrales électriques qui ne courent pas ce risque devront payer l’intégralité de leurs droits d’émission dès le début. Le groupe du Parti populaire européen (droite conservatrice) est sorti très di