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Libération
Décryptage

Pesticides : les ONG digèrent mal les nouvelles règles européennes

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publié le 13 octobre 2008 à 6h51

Les nouvelles normes européennes sur les résidus de pesticides dans l'alimentation risquent-elles de nous rendre malades ? Pourra-t-on consommer sans craintes pommes et tomates ? La polémique bat son plein depuis l'entrée en vigueur le 1er septembre d'un règlement harmonisant leurs limites maximales de résidus (LMR) autorisées dans l'Union européenne. Elle oppose la Commission, qui jure qu'avec cette harmonisation la sécurité alimentaire fait «un bond en avant», aux associations environnementales qui dénoncent un scandale sanitaire. L'ONG Pesticides Action Network (PAN Europe) a décidé de porter le différend devant la Cour de justice européenne.

Pourquoi harmoniser les limites maximales de résidus (LMR) ?

Jusqu'à présent, chaque pays définissait ses propres plafonds, et donc son niveau de tolérance. Des LMR différentes pouvaient donc s'appliquer, selon les Etats, à un même pesticide et à une même culture. Ce qui était source de complexité, de confusion et d'interrogation de la part des consommateurs et des professionnels. Désormais, c'est fini. Les LMR sont fixées au niveau européen. En clair, il n'y a plus qu'une seule liste, couvrant près de 1 100 pesticides et répertoriant les LMR de 315 produits agricoles (fruits, légumes, viande, lait…), qui s'applique aux Vingt-Sept. Les Etats membres restent libres de définir des limites plus strictes pour leur production, mais ils ne peuvent plus interdire l'importation de ces produits venant des autres pays membres dès lors qu'ils respectent les plafonds européens. Pour la Commissio