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Contre la faim dans le monde, la FAO défend l'agriculture vivrière

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Selon l'agence de l'ONU pour le droit à l'Alimentation, il est urgent de relancer l'activité des petits paysans des pays du Sud et de mettre un frein au développement des biocarburants.
Au Vietnâm. Selon la FAO, l'investissement dans l'agriculture entre 1980 et 2006 est tombé de 17% à 3% (REUTERS)
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publié le 14 octobre 2008 à 16h04
(mis à jour le 14 octobre 2008 à 16h13)

Alors que la faim progresse dans le monde, les organisations spécialisées insistent, à l'occasion de la Journée mondiale de l'alimentation, jeudi, et en pleine crise financière, sur la nécessité d'investir massivement dans l'agriculture vivrière.

Mi-septembre, le directeur général de la FAO Jacques Diouf a annoncé de nouveaux chiffres alarmants sur la faim dans le monde touchant aujourd'hui 923 millions de personnes contre 850 millions avant la flambée des prix et les émeutes qui l'ont suivie au printemps dernier.

Manque de volonté politique

Dans la foulée, Jacques Diouf a accusé les dirigeants du monde d'avoir ignoré les avertissements lancés par son agence onusienne sur la crise alimentaire, estimant que ce qui avait manqué pour enrayer la crise était à la fois la volonté politique et les moyens.

Selon la FAO, l'investissement dans l'agriculture entre 1980 et 2006 est tombé de 17% à 3% alors que la population mondiale a cru pendant ce temps de 78,9 millions chaque année. Parallèlement, les biocarburants ont privé le monde de 100 millions de tonnes de céréales comme le maïs ou le blé qui pourraient servir à alimenter des hommes, a-t-elle souligné.

«Le fait que la faim touche près d'un milliard de personnes dans le monde oblige tous les bailleurs à revoir l'orientation de l'aide et à en diriger à nouveau vers l'agriculture vivrière qui avait été un peu négligée ces dernières années au profit des secteurs de la santé et de l'éducation»

, souligne Stéphane Delpierre du service d'aide