C'est un «incident de marché» qui fait mal. Vendredi matin, le groupe Caisse d'Epargne a annoncé avoir perdu 600 millions d'euros en raison d'un «incident de marché dans l'activité dérivés actions», du fait de «l'extrême volatilité des marchés et du krach boursier de la semaine du 6 octobre». On est loin des 5 milliards d'euros de l'affaire Kerviel, à la Société générale. Et, comme l'indique le communiqué du groupe, cette perte n'affecte pas la solidité financière d'un établissement qui dispose de 20 milliards d'euros de fonds propres. Il n'empêche. La révélation de cette «paume» tombe au plus mauvais moment pour l'Ecureuil, qui discute fusion avec les Banques Populaires. Et pour l'ensemble des banques françaises, qui cherchent à regagner la confiance des investisseurs depuis l'annonce du plan de garantie de l'Etat.
Les pouvoirs publics, qui ont appris l'existence d'un problème mercredi soir et de l'ampleur des dégâts que jeudi soir, ne cachent pas leur désarroi. «Je suis particulièrement frustrée et découragée de la survenance de cet événement», a lancé Christine Lagarde vendredi, alors qu'elle sortait justement du premier conseil d'administration de la société de refinancement des banques, instaurée par le gouvernement pour les aider à emprunter. Et la ministre de l'Economie de poursuivre : «Je suis découragée car nous sommes en train de mettre en place une déclinaison puissante du plan convenu au sein de l'Eurogroupe. Et la constatat