Au terme d'une dernière soirée menée au pas de charge, les députés ont achevé in extremis, dans la nuit de vendredi à samedi vers 2h30, l'examen en première lecture des cinquante articles du projet de loi Grenelle 1. L'opposition ayant finalement accepté de se plier au rythme demandé par le gouvernement, les parlementaires ont évacué en une petite dizaine d'heures les 800 amendements et 30 articles qui restaient encore en souffrance le matin. Comme un petit miracle pour le texte, qui devait impérativement être conclu avant le week-end. La «magie du Grenelle» chère à Jean-Louis Borloo a encore frappé même si le texte doit encore faire l'objet d'un scrutin public mardi.
Pour faire accélérer les députés, le président de la commission des affaires économiques Patrick Ollier (UMP) avait fait réécrire certains articles intégralement, afin d’y incorporer par avance tous les amendements que la commission souhaitait retenir. Un procédé condamné par l’opposition et qui n’aura finalement été employé que sur trois articles.
Le même Patrick Ollier en a profité pour forger le concept de vitesse d’examen, mesurée en amendements/heure. Où l’on apprend donc qu’à 18 heures vendredi, les députés faisaient du 30 amendements/heure… Une vitesse largement dépassée dans la soirée où l’enchaînement frénétique d’amendements a provoqué quelques cafouillages, dans une ambiance bien plus détendue que la veille.
Après huit jours d'examen à vitesse réduite et vingt-quatre heures à grande vitesse, le