Modifications, exemptions, modulations: les pays européens ont ouvert aujourd'hui le grand marchandage sur leur contribution pour protéger la planète du changement climatique sans affaiblir leurs industries, fragilisées par la récession.
"Le paquet tel qu'il est ne nous convient pas. Il est insupportable. Il a besoin de changements profonds": La ministre italienne de l'Environnement, Stefania Prestigiacomo, a donné la tonalité à son arrivée à Luxembourg à une réunion avec ses homologues de l'UE.
Mise aux enchères des tonnes de CO2
Ce grand marchandage européen inquiète. Le haut responsable de la lutte contre le changement climatique aux Nations unies, Yvo De Boer, craint que les Européens renoncent à donner l'exemple sur ce dossier, après les tensions constatées entre les 27 pays membres au dernier sommet.
"Si on n'arrive pas à trouver un accord en décembre, les négociations internationales sur le climat seront fortement compromises", a confirmé le ministre allemand de l'Environnement Sigmar Gabriel.
La mesure la plus controversée du plan d'action est la proposition de mettre aux enchères chaque tonne de CO2 émise par l'industrie lourde - 40% des 2,2 milliards de tonnes émises chaque année par l'Union - à compter du 1er janvier 2013 et de consacrer les fonds ainsi recueillis à la transition vers une énergie propre.
Sigmar Gabriel a renouvelé les demandes allemandes de gratuité totale pour les émissions de C02 des secteurs de l'acier, de la chimie d