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Libération

A l’Assemblée, le Grenelle fait la quasi-unanimité

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publié le 22 octobre 2008 à 6h51

Vers 3 heures du matin, dans la nuit de vendredi à samedi, Jean-Louis Borloo et Nathalie Kosciusko-Morizet bichaient. Non seulement la discussion sur le projet de loi Grenelle 1 s'était achevée - de justesse - dans les temps, mais en plus, le ministre de l'Ecologie et sa secrétaire d'Etat pouvaient louer une «sorte d'unanimisme» (Libération de lundi). «En trois ou quatre ans, se réjouissait Nathalie Kosciusko-Morizet, l'attitude du Parlement vis-à-vis de ces sujets a été bouleversée. C'est le souffle du Grenelle.»

Hier après-midi, la «magie du Grenelle» vantée par les ministres a encore opéré : les socialistes ayant décidé de se rallier au texte, c'est à la quasi-unanimité (526 contre 4) que les députés ont voté le projet de loi d'orientation qui consacre les grands principes nés du Grenelle, il y a un an. La veille, Nicolas Hulot avait appelé à «un vote unanime». Seuls quatre députés communistes et apparentés ont voté contre ; les autres PCF ainsi que trois des quatre Verts se sont abstenus.

Vacherie. C'est la première fois depuis l'élection de Nicolas Sarkozy que le PS vote un projet de loi majeur. Une décision applaudie par la majorité. «Je trouve vraiment bien que, sur un texte comme celui-là qui doit rassembler la nation, les socialistes le votent. C'est un signal de modernité», a estimé Jean-François Copé, le patron des députés UMP, qui n'a pas pu s'empêcher d'enchaîner sur une vacherie : «Ça contraste avec des p