C'est un cadre de Quick qui le déplore : «Les images d'Epinal ont la vie dure dans la restauration rapide.» Pourtant, les deux grands acteurs du secteur en France rivalisent d'opérations de communication pour tenter de battre en brèche l'équation qui les agace: fast-food = malbouffe + déchets.
Sans sel. Très largement leader en France, McDonald's organisait fin septembre un tchat vidéo pour débattre de son action, avec le directeur de Greenpeace, Pascal Husting, et l'ancienne ministre de l'Environnement, Corinne Lepage. «L'important, c'est de travailler sur le fond avant de s'exprimer, expliquait alors Jean-Pierre Petit, le PDG de McDo France. Ça fait dix ans qu'en matière d'environnement, on fait des efforts, même si on n'a pas réglé les problèmes de la planète pour autant. Il est temps de faire savoir là où nous en sommes.» Et d'énumérer le travail fait sur les emballages recyclables ou la réduction des émissions de CO2. Cette semaine, le groupe a aussi lancé un programme de lutte contre l'abandon des emballages sur la voie publique.
Même ambition du côté du challenger, qui lance l'Institut Quick, une sorte de réorganisation de sa politique d'entreprise pour piloter conjointement les enjeux de nutrition, d'environnement et de social. Quick a ainsi supprimé le sel dans les frites et fera de même pour les steaks hachés dès janvier. Mais si le restaurateur annonce avoir diminué de moitié les matières grasses, il avoue que