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Libération

Le Grenelle pris aux maux

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publié le 25 octobre 2008 à 6h51

Le 25 octobre 2007, Nicolas Sarkozy concluait le Grenelle de l'environnement par un discours très volontariste, ponctué de «je veux» et de «nous allons». Un an après, beaucoup d'annonces ont été faites, plusieurs lois ou décrets sont sortis, des conventions ont été signées. Les grandes orientations confirmées par le chef de l'Etat il y a un an sur la réduction des consommations d'énergie dans le bâtiment ou le développement de lignes TGV se retrouvent grosso modo dans la loi Grenelle 1, qui vient d'être votée à l'unanimité en première lecture à l'Assemblée. Mais la loi d'application Grenelle 2, initialement promise pour septembre, ne cesse d'être repoussée. Petite revue, forcément partielle, de l'état du chantier

Biodiversité

«Nous allons renverser la charge de la preuve. […] Ce sera aux projets non écologiques de prouver qu’il n’était pas possible de faire autrement. […] Nous allons appliquer immédiatement ce principe à la politique des transports. La priorité ne sera plus au rattrapage routier mais au rattrapage des autres modes de transports.»

Le renversement de la charge de la preuve a été inscrit dans la loi Grenelle 1, assorti du principe de compensation. Ce qui n'a pas empêché la confirmation de plusieurs projets autoroutiers (dont l'A65 Pau-Langon). Le ministère de l'Ecologie argue que ces projets, qui datent d'avant le Grenelle, étaient trop avancés et souligne que «les contournements autoroutiers de Toulouse ou de Bordeaux sont abandonnés».

Déchets

«Nous retiendrons toutes les propositions qui permettent d’interdire ou de taxer les déchets inutiles, comme le suremballage. La priorité ne sera plus à l’incinération mais au recyclage des déchets.»

Les hypothèses de taxes sur les «déchets inutiles» (taxe pique-nique, sacs plastiques) n’ont pas survécu au cafouillage de la rentrée sur la fiscalité verte. Par ailleurs, les députés ont plutôt réintroduit dans la loi Grenelle 1 une primauté à l’incinération.

Transparence

«Nous allons créer un droit à la transparence totale des informations environnementales et de l’expertise.»

En février, Corinne Lepage remettait un rapport propos