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Libération

Ambiance de dépression nerveuse

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Finance. Banques fragiles, entreprises fébriles, prévisions alarmistes : les Bourses plongent.
publié le 28 octobre 2008 à 6h51

Les marchés ont-ils atteint leur point bas ? Ou vont-ils continuer leur chute inexorable ? Les séances boursières se ressemblent. Dégringolade à l’ouverture, mouvements de yo-yo, puis remontée en fin de séance. Mais sans pour autant finir dans le vert. Les investisseurs en sont réduits à tester des seuils : 8 200 points à New York pour le Dow Jones, 3 000 points à Paris pour le CAC 40, 4 000 points à Francfort pour le Dax. Hier, la Bourse de Paris a ainsi débuté en très forte baisse (de plus de 6 %) pour toucher un plus bas à 2 976 points, avant de rebondir à l’ouverture de Wall Street, et de terminer sur une baisse de 3,96 %. Résultat, les indices qui mesurent la volatilité en disent long. Le Chicago Board Options Exchange Volatility Index, surnommé «l’indice de la peur» car il répercute l’angoisse des investisseurs, atteignait 75,44 hier, après 79,13 vendredi, contre 25 en temps «calme». Malgré les milliards déversés sur les économies, les promesses de baisse des taux d’intérêt par les banques centrales (la BCE a évoqué une telle hypothèse hier), la situation reste tendue.

Une finance toujours pas guérie

Partout dans le monde, les banques sont à la recherche de capital. Et les annoncent se multiplient. Pendant le week-end, ce sont 5 nouveaux milliards qui ont été distribués aux établissements français par la Caisse des dépôts, après les 10,5 milliards d’euros fournis par la Société de prises de participation de l’Etat, la semaine dernière. En Allemagne, Postbank (l’équivale