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Libération

Volkswagen gagne au jeu des 1 000 euros

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publié le 29 octobre 2008 à 6h51

C’est du jamais-vu de mémoire de boursicoteur. En deux jours, sur fond de panique, le titre Volkswagen (VW) s’est envolé de plus de 350 % ! L’action du constructeur auto, qui valait 210,85 euros à la clôture vendredi, cotait hier soir 945 euros, après avoir dépassé en séance la barre des 1 000 euros. Pendant quelques heures, le groupe allemand est même devenu la première capitalisation boursière mondiale, avec une valorisation de 296 milliards d’euros. Explication de cette folie : une spéculation à la baisse qui a mal tourné.

Jeu risqué. Tout commence dimanche, quand Porsche annonce qu'il est devenu le principal actionnaire de Volkswagen. Le constructeur de voitures de sport, qui détenait déjà 35 % de son concurrent, a acheté, discrètement sur le marché des options qui lui donnent le contrôle de 31,5 % supplémentaire. Les investisseurs font alors immédiatement le calcul : avec le Land de Basse-Saxe qui détient une part d'environ 20 % du capital, le flottant n'est plus que de 6 %. Ce qui veut dire que tous les investisseurs qui avaient spéculé à la baisse sur le titre risquent de se retrouver coincés. Ce jeu, la vente à découverte, qui consiste à vendre des titres qu'on ne possède pas, pour les racheter ensuite quand le cours a baissé, est risqué. Et c'est le cas. Dès lundi matin, tous les fonds spéculatifs se dépêchent de déboucler leur position, de peur de ne plus pouvoir racheter des titres VW. Les ordres d'achat explosent, le titre s'envole. Hier, cette hausse excep