Le maïs OGM Mon 810 de retour dans les champs français? De retour dans le débat en tout cas. L'agence européenne de sécurité des aliments (EFSA) a en effet jugé que la clause de sauvegarde invoquée par la France en février pour suspendre la culture du maïs OGM de Monsanto n'était pas justifiée. Le panel OGM de l'agence a conclu que les données fournies par Paris à l'appui de sa requête «ne présentaient pas de nouvelles preuves scientifiques en termes de risques pour la santé humaine ou animale ou pour l'environnement, qui puisse justifier l'invocation de la clause de sauvegarde», dans un avis daté du 29 octobre.
Un acquis du Grenelle de l'environnement qui vacille
Les «doutes sérieux» invoqués par le comité de préfiguration sur les OGM sont donc balayés, et c'est un des acquis du Grenelle de l'environnement, pour lequel Nicolas Sarkozy et Jean-Louis Borloo s'étaient engagés, qui vacille. Le Mon 810 n'est pas pour autant formellement autorisé: la décision revient à la Commission européenne. Mais celle-ci suit généralement les avis de l'EFSA.
Greenpeace a vivement réagi à cette annonce, la qualifiant de «décision grave» et s'en prenant à l'EFSA, qui a presque toujours arbitré en faveur des OGM: «En dépit des doutes sérieux existant sur la compétence de l'EFSA sur les OGM, elle continue de faire comme elle a toujours fait en méconnaissance totale de cause: donner des avis positifs sur tous les OGM ! s'indigne dans un c