Officiellement, l’économie américaine n’est toujours pas en récession. Mais elle y va tout droit. Selon les chiffres publiés hier par le département du Commerce, l’économie s’est contractée de 0,3 % pendant le trimestre couvrant les mois de juillet à septembre. Cela paraît peu, et c’est moins que prévu (les marchés attendaient un - 0,5 %), mais c’est la première fois depuis 2001 que les chiffres sont aussi négatifs. La consommation des ménages, qui constitue une part disproportionnée de l’économie (les deux tiers), a elle aussi diminuée pour la première fois depuis 1991. Ce qui a conduit hier American Express, la plus grande compagnie de cartes de crédit américaine, à décider le licenciement de 7 000 employés, 10 % de son personnel.
Verdict. Techniquement, la récession n'est avérée que si la croissance est négative pendant deux trimestres consécutifs. Comme le précédent était positif (+ 2,8 %), il faudra attendre les chiffres du trimestre en cours pour confirmer le verdict d'une récession que la plupart des économistes prédisent d'ores et déjà.
En attendant, l'administration Bush oscille entre volontarisme et réalisme. «S'il est vrai que nous continuons à faire face à de graves difficultés, les Etats-Unis restent le meilleur endroit pour faire des affaires, et nous sommes en position de rebondir», dit Dana Perino, la porte-parole de la Maison Blanche. «Nous avons devant nous quelques mois difficiles», admet, de son côté, Edward Lazear, le chef des conseill