C'est Bernard Thibault qui le dit : le cas de l'usine Molex de Villemur-sur-Tarn (Haute-Garonne) est «un cas d'école» . «Cette entreprise fait des bénéfices, expliquait hier le secrétaire national de la CGT, devant les ouvriers de l'entreprise. Elle est à la pointe technologique dans son activité. Et ses dirigeants américains décident d'en fermer les portes pour aller produire la même chose en Slovaquie à des coûts salariaux moindres. La situation est absolument inacceptable.» Sous le poste de garde de l'usine Molex, Bernard Thibault annonce, aux ouvriers qui ont débrayé le temps de le recevoir, ne pas vouloir en rester là. «Ce dossier sera lundi à l'Elysée, lance-t-il. Je vais demander à Nicolas Sarkozy une action politique concrète pour empêcher cette fermeture pour cause de délocalisation. On ne peut pas avoir un discours généreux sur la refonte du capitalisme et accepter en même temps ce type de situation.»
«Manière cynique». En visite mardi dans les Ardennes, Nicolas Sarkozy avait déclaré qu'il serait «très attentif» à ce que les entreprises ne profitent pas «de manière cynique» de la crise pour réaliser des opérations qui ne se «justifieraient pas» économiquement. Le secrétaire national de la CGT est donc venu le prendre au mot, hier, à Villemur-sur-Tarn, gros bourg de briques roses à 40 kilomètres au nord de Toulouse. Ils sont 282 CDI à travailler à Molex dans la connectique automobile. Des boîtiers, des clips, de