Au premier sommet mondial des régions sur les changements climatiques, qui s'est tenu mercredi et jeudi à Saint-Malo (Ille-etVilaine), une question était omniprésente. Quel impact aura la crise financière sur les projets et les actions en cours pour lutter contre les effets du réchauffement ? Face à cette inquiétude, il y a ceux, comme Nicolas Hulot, qui se veulent volontaristes : «Le carrefour de crises que nous connaissons est une occasion inespérée de nous retrouver au sein de la famille humaine, et de nous dire qu'un autre monde est possible», a-t-il déclaré devant les quelque 600 participants d'un sommet qui se voulait d'abord un échange d'expériences entre collectivités locales.
Un point de vue encouragé par le secrétaire d'Etat chargé des Affaires européennes Jean-Pierre Jouyet. «Il serait dramatique d'abandonner une politique énergétique et environnementale ambitieuse au motif que la crise économique et financière nous a frappés, a-t-il insisté. Au contraire, cette crise révèle l'épuisement du modèle de croissance actuel. C'est pourquoi il nous faut un modèle de développement plus durable et plus économe en énergies fossiles et en ressources naturelles.»
Tâche. Sur le terrain, on est plus circonspect. On craint surtout une diminution des subsides publics pour soutenir les initiatives locales. Par exemple dans le golfe du Tonkin (nord du Vietnam), où deux provinces ont signé en 2007 un accord de «gestion intégrée» pour planifier un développem