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Libération

Le maïs Monsanto 810 reprend de la graine

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publié le 1er novembre 2008 à 6h51

Le maïs OGM Mon 810 n’a donc pas dit son dernier mot. Expulsé des champs français en février, il pourrait faire son retour, si l’exécutif européen suit l’avis de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). Dans une «opinion» datée du 29 octobre et rendue publique vendredi, celle-ci a jugé que la clause de sauvegarde prise par la France pour suspendre la culture du maïs génétiquement modifié de Monsanto n’était pas justifiée.

Trappe. Le «panel OGM» de l'agence a conclu que les données fournies par Paris «ne présentaient pas de nouvelles preuves scientifiques en termes de risques pour la santé humaine ou animale ou pour l'environnement, qui puisse justifier l'invocation de la clause de sauvegarde». A la trappe les «doutes sérieux» invoqués par le comité de préfiguration de la Haute Autorité sur les OGM, dont les conclusions avaient servi de base à la clause de sauvegarde.

Le Mon 810 n’est pas pour autant autorisé dans l’immédiat : l’EFSA ne rend qu’un avis. La décision finale revient au Conseil des minitres européens, ou, s’ils n’arrivent pas à dégager de majorité, ce qui est souvent le cas sur ce sujet, à la Commission. Une Commission qui se range généralement aux avis de l’EFSA (lire encadré).

Jean-Louis Borloo et Nathalie Kosciusko-Morizet ont voulu dédramatiser vendredi soir, rappelant que l'avis de l'EFSA n'est qu'une «étape du processus». «La France maintient sa position sur la clause de sauvegarde et elle la soutiendra au Conseil d