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Libération

L’ouverture du capital en Poste restante

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publié le 3 novembre 2008 à 6h51

D'abord - c'est-à-dire à 11 h 30 hier matin - on avait cru comprendre que l'ouverture du capital de la Poste était reportée sine die. «Je crois qu'il n'est plus question pour l'instant, dans la situation où nous nous trouvons, d'ouvrir le capital de la Poste», lance alors Henri Guaino, conseiller spécial du président de la République, sur Europe 1. Et puis, à 14 h 30, sur France Info cette fois, le même fait une explication de texte de ses propres dires. Le calendrier de la réforme de la Poste serait finalement «toujours valable». La question ne se poserait plus «maintenant», mais elle se poserait «plus tard». A moins que non, vu «qu'aucune décision n'a été prise sur la manière de financer la Poste». Entre-temps, le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, avait lui aussi tenté d'adoucir les propos de Guaino : «La Poste a besoin d'argent pour financer son développement et pour se préparer à l'ouverture de la concurrence, à l'ouverture des marchés en 2011.»

En clair, le conseiller très spécial de Sarkozy s'est un peu vite avancé. Encore plus clair : au gouvernement comme à l'Elysée, on n'arrive plus à se mettre d'accord sur ce qui pourrait devenir un sujet de fronde populaire. «Guaino a dit tout fort ce que tout le monde pense tout bas, estime Jacques Lemercier, de FO. Le gouvernement est en train d'organiser le repli, je ne serai pas étonné que dans les jours qui viennent Sarkozy fasse une déclaration dans le sens du retrai