Pour tester leurs capacités de mobilisation face à une grande inondation, les Pays-Bas entament aujourd’hui une semaine de simulations. Le cyclone Katrina, qui a surpris la Nouvelle-Orléans en 2005, a réveillé les consciences à La Haye. Aux Pays-Bas, la dernière grande catastrophe remonte à 1953. Les inondations provoquées par une tempête en mer avaient fait 1 800 morts. Depuis, un vaste dispositif a été mis en place, le plan Delta, qui permet au pays de vivre à l’abri derrière ses digues et ses dunes.
Evacuation. Mais le danger ne vient pas seulement de la mer. De fortes pluies ont provoqué la crue de la Meuse et du Rhin, en 1995. Rondement menée, l'évacuation de 2 millions de personnes avait réduit le bilan à des dégâts matériels. Quoi qu'il en soit, dans un pays situé aux deux tiers en dessous du niveau de la mer, il paraît toujours plus sûr de penser au pire. Instituts et experts sont d'accord pour prédire une montée de 60 à 85 centimètres du niveau des eaux au cours du siècle à venir. Le gouvernement, lui, préfère s'en tenir au scénario catastrophe de 4 mètres sur 200 ans ! La commission du plan Delta a présenté le 5 septembre cette hypothèse plutôt noire. Seule solution pour sauver le pays des eaux : renforcer les digues, encore et toujours, le long du littoral mais aussi des fleuves et des rivières.
La facture s'annonce élevée, avec 1,2 à 1,6 milliard d'euros supplémentaires par an jusqu'en 2050, puis environ 1 milliard par an entre 2050 et 2100. «Même pas 0,5