La Société générale est toujours dans la seringue. Elle a beau se démener, elle peine toujours autant à convaincre. Hier, pour couper à d'affreuses rumeurs, la banque de Jérôme Kerviel avait avancé de trois jours l'annonce de ses résultats. Les mauvais augures attendaient un trou pour le troisième trimestre. Certains redoutaient un Kerviel bis, supputant que la Société générale, emportée par ses vieux démons, avait spéculé sur le titre Volkswagen, et laissé des millions de plumes (Libération du 30 octobre). La Bourse bruissait même depuis plusieurs jours d'une possible annonce de recapitalisation. Au lieu de cela, ce fut un léger bénéfice (183 millions d'euros, en baisse de 83 %). Ouf. Et pas l'ombre d'un appel à l'aide publique. La Bourse aurait donc dû faire la fête à la Société Générale. Mais rien ne vint. Juste un petit soubresaut à l'ouverture des marchés, qui s'est dégonflé à la clôture. Le titre de la Société générale affichant une microprogression (+ 0,37 %) dans un marché en hausse de 1,17 %.
Effectifs. Pourtant, le discours de Fréderic Oudéa et de son management, sagement calé derrière leur tribune aurait (presque) pu faire oublier la crise. Selon la banque, les pays émergents où la Société générale est implantée, sont une chance, comme «les 4,9 % de croissance en Roumanie» , ou les «fortes perspectives en Russie». Et pas un boulet pour l'établissement. L'activité de banque de détail - 60 % des revenus - est elle aussi un atout. La