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Libération

Gordon Brown en tournée dans le Golfe pour glaner des pétrodollars

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Fonds monétaire international.
publié le 4 novembre 2008 à 6h51

En d’autres temps, on l’aurait perçue comme une humiliation. Mais la crise financière est passée par là, qui justifie désormais les démarches les plus inédites, comme celle de Gordon Brown. Depuis dimanche, le Premier ministre britannique est dans le Golfe pour essayer de rassembler quelques centaines de milliards de pétrodollars. De quoi s’agit-il ? De remplir les caisses du Fonds monétaire international (FMI) : car au rythme des engagements actuels - déjà 30 milliards déboursés pour l’Ukraine, la Hongrie et l’Islande - les 250 milliards de dollars (200 milliards d’euros) du FMI risquent d’être vite dépensés.

«Flash Gordon». Après Riyad (Arabie Saoudite) dimanche ; puis Doha (Qatar), où il a exposé les maux de la planète finance à l'émir Al-Thani, Gordon Brown était hier à Abou Dhabi, capitale des Emirats arabes unis. Celui que la presse britannique appelle «Flash Gordon», rapport à son activisme dans la crise, s'est employé à convaincre Cheikh Khalifa bin Zayed al-Nahyan de participer à l'effort global. Comme carotte, le Premier ministre britannique a indiqué aux pétromonarques du Golfe qu'en échange de leurs largesses, ils seraient récompensés par un plus grand rôle dans les institutions financières. «J'accepte l'argument selon lequel les pays qui vont contribuer doivent avoir leur mot à dire en ce qui concerne la gouvernance du FMI et ceci fait partie de notre ambition de réforme», a dit Brown à Abou Dhabi. Il a aussi laissé entendre, par la voix de son mini