En pleine crise économique, rien de tel qu'une bonne discussion franche et cordiale au pied d'une chaîne de production en marche, avec une poignée de syndicalistes CGT et FO tout sourire, sous le feu roulant des caméras. Nicolas Sarkozy s'en est donné à cœur joie, hier, en visitant une usine de plaques en plâtre de Saint-Gobain à Vaujours (Seine-Saint-Denis). «J'ai été agréablement surpris, il était à l'écoute, c'était bien», nous a confié le délégué syndical CGT de l'établissement après avoir palabré dix bonnes minutes avec le chef de l'Etat des conditions de travail et du report possible de l'âge du départ à la retraite.
Il faut dire que Sarkozy avait soigneusement choisi son déplacement. Rien à voir avec sa visite de l’usine Renault de Sandouville, début octobre, quand il avait refusé de rencontrer les salariés du site en grève. Chez Saint-Gobain, à Vaujours, on est spécialisé dans l’isolation thermique des bâtiments, un secteur qui devrait bénéficier à plein des retombées du Grenelle de l’environnement, dont le premier projet de loi a été adopté il y a deux semaines à l’Assemblée nationale par la quasi-totalité des députés. Le Grenelle, un chantier lancé il y a un an par Sarkozy, c’est ni plus ni moins, à en croire celui-ci, ce qui va sauver la France de la crise. Le retour de la fameuse croissance verte.
Foudres. «Tout ce qu'on est en train de faire sur le Grenelle de l'environnement, on le respectera scrupuleusement, parce que c'est une réserve de croiss