Toutes les deux semaines, le mardi est jour de recyclage à Everett, dans le Massachusetts. D'immenses containers marron attendent, alignés devant les pavillons de cette banlieue dortoir de Boston (17 000 habitants), le passage de la benne du concessionnaire Capitol Waste. A chaque arrêt, les éboueurs accrochent la poubelle sur l'élévateur hydraulique et attendent le signal de la pesée avant de déverser le mélange de bouteilles de bière, de briques de soupes et de vieux journaux. «John Smith, 32 Waverly Street, 166 litres», affiche un écran d'ordinateur après la lecture de l'étiquette RFID de son container. En un instant, les infos ont été transmises depuis un serveur basé à Philadelphie. John Smith vient de gagner de quoi se payer un grand café latte chez Starbucks grâce au programme de fidélisation des recycleurs d'Everett.
Bons d'achat. Transformer ses déchets en bons d'achat de la même manière qu'on accumule des miles d'une compagnie aérienne, c'est la super-carotte verte mise en place l'été dernier à Everett par Recyclebank (la banque du recyclage), une start-up new-yorkaise créée il y a quatre ans. Avec son logo apposé sur chacune de ses poubelles intelligentes, une tirelire en forme de poubelle, cette green tech de 80 employés a déjà conquis 13 Etats, dont le Massachusetts, et signé des contrats avec une centaine de municipalités. Un concept prometteur, si l'on en juge par les 40 millions de dollars (31 millions d'euros) investis dans