Cinq sociétés du secteur agroalimentaire, dont les groupes Charal et Soviba, ont été récemment mises en examen pour "tromperie aggravée" dans le cadre d'une enquête sur un trafic présumé de
avariées avec un fabriquant de corned-beef de Cholet (Maine-et-Loire).
Parmi les mis en examen figurent la société Covi de Cholet, spécialisée dans la transformation des produits carnés, en tant que personne morale et son directeur, Patrice Bourigault.
Quatre de ses fournisseurs, les sociétés Charal, Soviba, Arcadie, et Desial sont également poursuivis en tant que personnes morales.
Soviba a démenti hier soir avoir livré à cette dernière des lots de viande "non conformes". "La mise en cause de lots non conformes de la société Charal chez Covi ne concerne en aucun cas la Soviba. Nous réaffirmons qu'à aucun moment Soviba n'a livré de lots non conformes à Covi", a dit l'entreprise à l'AFP.
Tous ont été mis en examen pour "tromperie aggravée, mise sur le marché de produits corrompus et mise sur le marché de denrées préjudiciables à la santé" par la juge Marie-Odile Bertella-Geffroy du pôle de santé publique de Paris, a précisé une source judiciaire.
La magistrate reproche à la société Covi d'avoir mis sur le marché des boites de corned-beef confectionnées à partir de chutes de viande avariées achetées, en connaissance de cause, à quatre fournisseurs qui auraient ainsi espéré pouvoir les écouler sur un "second marché", selon une source judiciaire.
Des perquisitions effectuées lors de