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ENTRETIEN

«En 20 ans, les Parisiens ont perdu 40% de leurs spermatozoïdes»

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Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'Etat à l'Ecologie, est à l'origine du colloque qui se tient ce mardi à Paris, sur les liens entre baisse de la fertilité humaine et environnement chimique.
Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'Etat à l'écologie. (Reuters)
par Eliane PATRIARCA
publié le 24 novembre 2008 à 19h00
(mis à jour le 24 novembre 2008 à 19h01)

De nombreuses études, européennes et américaines, ont fait apparaître une diminution de moitié du nombre de spermatozoïdes en 50 ans, tandis qu'augmentait le nombre de cancers des testicules et les malformations génitales chez les petits garçons.

Organisé ce mardi à Paris par la secrétaire d'Etat chargée de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, un colloque sur le thème «Environnement chimique, reproduction et développement de l'enfant», doit permettre un partage d'expériences entre scientifiques européens. Ainsi que l'annonce, par le ministère de la Santé, de recommandations à destination des femmes enceintes. La secrétaire d'Etat à l'Ecologie explique les enjeux de ce colloque qui se poursuivra par la diffusion, mardi soir sur Arte, d'un documentaire captivant, «Mâles en péril».

De son côté, «Libération» publie ce mardi une double page sur ce dossier.

Pourquoi avez-vous tenu à organiser ce colloque ?

C'est un sujet sur lequel je travaille depuis longtemps. Comme députée responsable du groupe parlementaire «Santé-environnement», j'avais organisé, en 2003, une journée autour de l'impact des produits chimiques sur la santé. Et réalisé alors qu'il y avait un vrai trou noir autour de ces sujets prégnants mais tabous: les problèmes de fertilité, de reproduction et le lien avec l'environnement chimique.

Il y avait d'un côté ceux qui disaient que l'on n'avait pas de certitudes, et que de toute facon, on ne saurait pas quoi faire, et qu'il valait donc mieux n