Les prix du brut ayant dégringolé de près de 70 % depuis juillet, les pays exportateurs de pétrole semblent avoir décidé se surmonter leurs divisions et de réagir. A l’issue d’une réunion consultative samedi au Caire, les membres de l’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) ont annoncé qu’ils préparaient une baisse substantielle de leur production pour stabiliser le marché. Le détail de cette mesure sera révélé le 17 décembre, à Oran, lors de leur prochaine réunion.
Si l’on en croit le ministre iranien du Pétrole qui, hier à Téhéran, a estimé que le marché mondial souffrait d’un excédent de l’offre de 2 millions de barils par jour, la baisse de production pourrait être de 1 à 2 millions de barils par jour.
C’est que la demande mondiale, très forte ces dernières années du fait des besoins croissants de pays émergents en plein boum économique, tels la Chine et l’Inde, a chuté depuis la fin de l’été et l’éclatement de la crise financière. Les menaces de récession mondiale, conjuguées aux impératifs liés à la crise climatique, ont mis un frein à la consommation de pétrole. Face à cela, les pays de l’Opep sont confrontés à un dilemme : maintenir l’offre actuelle entraînerait la formation de surplus et pousserait les prix encore plus à la baisse ; la réduire trop pourrait aggraver la situation économique critique des pays développés et accélérer le ralentissement de la croissance des pays émergents.
Sans compter que les pays de l'Opep, confrontés eux aussi à la crise éco