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Libération

Le leadership européen en plan

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Bisbilles entre les Vingt-Sept sur le «paquet énergie-climat» censé servir d’exemple.
publié le 1er décembre 2008 à 6h51

«La seule chose qui compte pour Sarkozy, c'est d'avoir un deal sur le plan climat européen, qu'importe ce qu'il y a dedans», estime l'eurodéputé vert Claude Turmes. Le monde a les yeux braqués sur l'Europe, et les aura encore plus à Poznan. Depuis des mois, les Européens affirment qu'ils veulent montrer l'exemple. Pour cela, l'UE a concocté un plan qui se résume en trois chiffres : réduire de 20 % les émissions de CO2 (par rapport à 1990), porter la part des renouvelables à 20 % de la consommation d'énergie et faire 20 % d'économies d'énergie, le tout d'ici à 2020.

Fenêtre de tir. Des chiffres qui impliquent une profonde transformation de nos modes de vie et de production. C'est pourquoi l'Europe est, sur le sujet, plus divisée que jamais. D'autant que la crise et la récession ont durci les positions. Le 12 décembre, au moment où s'achèvera le sommet de Poznan, les chefs d'Etat et de gouvernement devront décider, à Bruxelles, du sort de leur plan. Le deal sera-t-il au rendez-vous ? Et à quel prix ? Pour Nicolas Sarkozy, cela ne fait pas de doute. Boucler le plan climat européen serait la garantie de terminer en beauté sa présidence de l'UE, à la fin du mois. C'est aussi la dernière fenêtre de tir. Laisser la main aux Tchèques, qui succèdent à la France, et à leur président eurosceptique et cynique au sujet du réchauffement, n'est guère prometteur. Avec les élections européennes en juin, puis le renouvellement de la Commission et de son président, il n