Les nouvelles voitures, en Europe, ne pourront plus polluer… démesurément. Après une longue bataille entre écologistes et industriels, les Etats membres et le Parlement européen se sont entendus, lundi soir, pour imposer aux constructeurs automobiles une réduction progressive des émissions de CO2, avec amendes à la clé. Un compromis plutôt favorable aux industriels, qui gagnent du temps et un allégement des pénalités.
Lobby. Cet accord, qui ouvre la voie à une adoption formelle par les deux colégislateurs dans les jours qui viennent, a été aussitôt dénoncé par les écologistes comme une capitulation face au lobby automobile mené par l'Allemagne. La fédération des constructeurs allemands prétend, au contraire, que ce compromis est déconnecté de la crise du secteur. Conclusion de l'eurodéputé socialiste Guido Sacconi (démocrate italien), aux manettes côté Parlement : «Si tout le monde est mécontent, c'est qu'on a trouvé le bon équilibre.» Le texte de l'accord prévoit que les constructeurs devront réduire de 18 % les émissions de CO2 des véhicules neufs d'ici à 2015, soit des émissions de CO2 ramenées à 130 grammes par kilomètre, contre 159 actuellement. Cette réduction se fera par étapes, à partir de 2012. Pour arriver à cette moyenne, chaque firme se voit assigner un objectif individuel : 122 grammes pour l'italien Fiat ; 126 et 127 grammes pour les français Renault et Peugeot-Citroën ; 132 grammes pour l'allemand VW. Au final, les