Dans son éditorial de Thanksgiving, fin novembre, le Los Angeles Times s'est plié à la tradition en rendant grâce aux électeurs de Californie et de la «Cité des anges». Non pas pour avoir choisi massivement Barack Obama le 4 novembre. Mais pour avoir, ce jour-là, «valorisé les transports publics». Et accepté de mettre eux-mêmes la main à la poche, en pleine tourmente économique, pour s'attaquer enfin à la pollution et à la saturation des autoroutes. Deux mesures soumises à référendum ont raflé la mise et devraient changer le paysage, étouffé sous les gaz d'échappement. Primo, un projet de TGV reliant San Diego à Sacramento (Libération du 8 novembre). Secundo, un plan censé révolutionner les transports dans le comté de Los Angeles, le plus peuplé du pays, et le plus accro à la voiture.
Extension.Même s'ils se serrent la ceinture, 67,9 % des habitants ont donné mardi leur feu vert à une hausse de la taxe sur les produits de consommation pour le financer. La TVA locale passe ainsi de 8,25 % à 8,75 % et doit permettre de récolter 40 milliards de dollars (31,6 milliards d'euros) sur trente ans. «Une immense opportunité» pour transformer la région, aux yeux de Richard Katz, membre du directoire de la MTA (Los Angeles Metropolitan Transportation Authority) et conseiller du maire de la ville :«Sans vouloir exagérer, c'est aussi important au niveau local que l'élection de Barack Obama au plan national.»
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