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Du varech aux courants marins en passant par la pile à hydrgène, les innovations "propres" attendent d'être développées.
publié le 5 décembre 2008 à 6h52
(mis à jour le 5 décembre 2008 à 6h52)

La captation de CO2 pour aller au charbon sans honte

Disponible à l'horizon 2030

Alors que des centaines de centrales sont en construction, il semble difficile aujourd'hui de se passer du charbon qui représente tout de même 40 % de la production d'électricité mondiale. Pour autant, l'impact sur l'environnement de cette ressource, parmi les plus polluantes, n'est pas irrévocable. Comment changer la donne ? En récupérant le gaz carbonique - principal gaz à effet de serre émis par l'homme - après ou avant combustion, puis en l'injectant dans le sous-sol. Retour à l'envoyeur en quelque sorte. Cette technologie, dite de la captation de CO2, existe déjà. A l'état expérimental, mais également de façon opérationnelle, en mer du Nord par exemple. En principe cette technologie peut être étendue aux centrales à charbon. Les géologues imaginent des sites de stockage dans les anciennes mines, les puits de pétrole, et surtout des formations géologiques imperméables. Les ingénieurs, eux, savent comment capter et transporter ce gaz.

Reste quatre questions. Le stockage sera-t-il sûr et de très longue durée ? Le coût de l'opération sera-t-il acceptable par les producteurs et les clients ? Les Etats sauront-ils imposer ce surcoût ? Enfin, la technologie sera-t-elle au point suffisamment tôt pour atténuer le risque climatique ? Ingénieurs et géologues travaillent activement sur la question du stockage et tentent d'en minimiser le coût. Le reste dépend surtout du débat public sur la politiq