«Eau tiède», «absolument en dessous de l'enjeu», les critiques des associations de consommateurs ont fusé hier autour du rapport tant attendu sur le crédit renouvelable, dit «revolving», présenté par la société de conseil Athling. Intitulé Pour un développement responsable du crédit renouvelable en France,il a été présenté et débattu hier au CCSF, le Comité consultatif des services financiers qui réunit banquiers et consommateurs. L'enquête avait été demandée il y a plus d'un an par les associations de consommateurs, inquiètes de la montée du surendettement liée à la multiplication de ces cartes de crédit associées à une réserve d'argent particulièrement coûteuse. De fait, dans 82 % des dossiers, dixit la Banque de France, on trouve en moyenne 6 crédits revolving.
«Incantation». La quinzaine de propositions listées par le rapport Athling a laissé les associations sur leur faim. «Il y a beaucoup d'incantation», souligne Christian Huard pour l'Adeic-FEN. Exemple, le taux de l'usure : «On sait bien que le mode de fixation du taux de l'usure est inflationniste par nature.» Particulièrement pour le crédit renouvelable, dont le taux culmine à 21 %. Or, sur ce point, «le rapport se contente de proposer de revoir les catégories de prêts». Rien non plus sur ces cartes «confuses» : «On vous les présente comme des cartes de fidélité, incontournables pour profiter d'une réduction en caisse comme à Carrefour ou obtenir une livrais