Des progrès, mais toujours pas d'accord. A quatre jours de l'ultime Conseil européen sous présidence française, jeudi à Bruxelles, Nicolas Sarkozy n'a pas réussi samedi à Gdansk (Pologne) à obtenir un consensus sur le plan climat européen. A l'issue d'un mini-sommet avec les dirigeants de neuf pays de l'Est de l'Europe, il a indiqué que les «négociations avancent» et que «les progrès enregistrés» devraient permettre d'arracher un accord cette semaine. Et donc d'embellir le bilan de la présidence française, dont le plan climat était un des principaux objectifs. C'est d'ailleurs cette volonté d'aboutir à tout prix qui fait craindre aux ONG un pacte au rabais. «Nous attendions une déclaration volontariste et ambitieuse de la part du président français. Il s'est contenté de répéter à quel point les négociations sont difficiles au lieu d'exiger des industries polluantes qu'elles paient pour leurs pollutions», a réagi Karine Gavand de Greenpeace.
Charbon. L'Europe s'est fixé un triple objectif pour 2020 : réduire de 20 % ses émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990, porter à 20 % la part des énergies renouvelables dans la consommation et réaliser 20 % d'économies d'énergie. Et pour ce faire, la Commission européenne recommande notamment des quotas de CO2 payants à partir de 2013 pour les industries émettrices de gaz à effet de serre. Très dépendants du charbon pour leur production d'électricité, les pays de l'Est es