C'est Jean-Louis Borloo, ministre de l'environnement, qui l'assure: dans le quasi-anonymat, se jouent aujourd'hui et demain des «instants décisifs pour le climat planétaire et le futur des générations». A Poznan, 192 ministres de l'environnement tentent de déblayer la route qui doit conduire à un accord international à Copenhague, l'an prochain. Il s'agit d'embarquer les pays en développement dans la lutte contre les changements climatiques.
Au même moment, les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne, moteur jusque-là de la mobilisation mais frappée de plein fouet par la crise, devraient accorder leurs violons sur le «paquet énergie-climat»; un deal malmené par les réticences polonaises, italiennes et allemandes. Leitmotiv: diminuer les gaz à effet de serre (GES) de 20% d'ici 2020 par rapport à 1990. Stavros Dimas, commissaire européen à l'environnement, était à Poznan. Entretien.
L’Europe parviendra-t-elle à montrer la voie du leadership sur la façon de combattre les changements climatiques ou va-t-elle succomber à ses dissensions internes?
Pas question. Malgré la crise, on est déterminés à parvenir à